Organisations compagnes
Foix, le 30 janvier 2018
Déclaration préalable / installation
Observatoire d'analyse et d'appui au dialogue social Ariège
Nous vous remercions d’avoir invité notre Union Syndicale Solidaires Ariège pour l’installation de cet Observatoire voulue dans le cadre des Ordonnances Macron. Ordonnances dont nous continuons à combattre les effets désastreux en matière de remise en cause des conquis sociaux et des libertés fondamentales.
Nous tenons d’emblée à vous déclarer que si notre participation à cette instance devait se poursuivre cela ne serait en aucun cas pour cautionner la casse du droit du travail mise en œuvre à marche forcée ni pour en limiter, à la marge, les dégâts. Notre Union Syndicale Solidaires Ariège n’est pas dans une posture de facilitation des choix délibérés en matière de casse sociale que certains veulent bien accompagner.
Nous n’avons pas de visibilité sur le rôle que vous comptez réellement donner à cette instance au-delà des intentions affichées, ni de la charge de travail que cela représente, mais nous n’avons guère d’illusions sur le fait que ces Observatoire puissent être des leviers de transformation sociale telle que nous la revendiquons.
Les attaques contre les salarié-es et plus largement contre la majorité de la population n’ont jamais été aussi claires, massives et rapprochées. Que l’on travaille dans le privé ou dans le public, que l’on soit jeune ou retraité-e, tout le monde en subit les conséquences et avec beaucoup plus d’ampleur dans les départements ruraux et pauvres comme l’Ariège. Cette politique de Macron et de ce gouvernement, sous couvert de nouveauté et de modernisme, est celle du Medef, de ses alliés et d'un néolibéralisme au service exclusif des capitalistes. On en connait les résultats dans les pays qui nous ont précédé : plus de précarité, plus de salarié-es pauvres, moins d’accès aux services publics, moins de droits pour se défendre, pour améliorer les conditions de travail.
Pour Solidaires, toute cette politique fait système, elle provoque l’accroissement des inégalités, protège et encourage les nantis. C’est une politique de riches pour les riches, de mépris pour ceux et celles, « fainéant-es », qui « foutent le bordel » en défendant leurs droits, qui ne sont pas en « tête de cordée », ou pas dans la cordée du tout.
Pour lutter contre le chômage et améliorer les conditions de travail et de rémunération, notre Union Syndicale Solidaires est pour le partage des richesses et la réduction du temps de travail à 32 heures sans réduction de salaire, l’indemnisation des carrières discontinues avec une continuité de droits, un statut du ou de la salarié-e, et bien sûr pour que la discussion en cours sur le régime d’assurance chômage ait lieu avec les principaux-ales intéressé-es à savoir les associations de chômeur-euses qui sont encore une fois exclues du débat.
Notre Union Syndicale Solidaires reste résolument engagée dans les mobilisations contre les lois travail, leur application et contre les politiques qui les accompagnent. L’actualité sociale fait que cette journée d’installation de cet Observatoire Macron en Ariège coïncide avec une journée de mobilisation nationale dans le secteur des maisons de retraites et EHPAD à l’appel notamment de notre Organisation Syndicale. C’est bien dans cette posture de combat contre la précarité et la souffrance au travail et surtout de conquêtes de droits nouveaux que nous nous situons clairement et non pas dans l’observation des dégâts causés par des politiques irresponsables et mortifères.
Une inspectrice du travail réduite au silence
La fonctionnaire et syndicaliste SUD passait jeudi 14 décembre en conseil de discipline pour s'être confiée à l'Humanité.fr
https://www.youtube.com/watch?v=qocR00xOg5o&feature=youtu.be
Une inspectrice du travail réduite au silence
Cahier revendicatif Solidaires 2017
Version actualisée de notre brochure revendicative suite à notre récent congrès.